Une semaine… Huit jours seulement avant qu’irrémédiablement, ne bascule mon chagrin dans ce qu’on nomme : « l’année dernière »… Si, il y a quelques semaines, la nouvelle année avait déjà tenté de m’en éloigner, j’en avais cependant encore quelques autres devant moi pour me souvenir de nous dans la proximité des[…]
L’aubade d’une cascade…
Comme il peut arriver qu’une chevelure en une seule nuit blanchisse tant le chagrin peut se nourrir de couleur, la forêt a blêmi sous le froid de janvier, la neige et le givre se sont disputé la moindre brindille, le tapis d’automne s’est brodé de blanc et craque sans qu’aucune[…]
Demain Noël…
Il fallait bien s’y attendre, à cette cascade de guirlandes, à cette hécatombe de sapins, à ces scintillements, à ces chants de circonstance qui vont, inondant les rues, étourdissant le chaland pour mieux le persuader qu’ouvrir son porte-monnaie participera au « miracle » de Noël… Cette année encore, les flocons n’ont pas[…]
Noël autrement…
Noël bientôt… Les vitrines débordent des envies qu’on ne se soupçonnait pas l’instant d’avant, la lumière est partout, beaucoup, trop, il lui faut encore et encore nous confirmer que l’heure est à la fête, aux dépenses avec les sous qu’on a ou pas, demain est un autre jour… Je croise[…]
Entre deux rives…
Les mois passent, inexorablement, je ne sais si j’aimerais parfois les retenir ou bien les laisser filer, le Temps m’est un mystère… Alors qu’on me voudrait résiliente, comme réparée de ces chagrins qui cette année se sont multipliés, alors qu’à mon sourire on se rassure, mes jours s’épuisent, les uns[…]
Panda….
Affalé au milieu d’un sentier, le poil tout mouillé d’une pluie nocturne aussi violente que la vue de son œil gauche arraché, il gisait là, abandonné puisque borgne il n’attendrissait plus le gamin qui l’avait gagné contre quelque ticket à la fête foraine d’à côté. De loin, je n’avais d’abord[…]
Renaître…
Chéri me pardonneras-tu d’aller mieux ?… Mon Ange curieusement je survis, douloureusement, mais je vis encore… Je n’y comprends rien, voilà que je trouve la vie à nouveau belle… Comprendras-tu cet élan qui me porte à respirer les bribes de petits bonheurs que chaque jour je saisis au vol, l’été[…]
L’Éternité du cœur…
Que la vie me fut douce avec toi qui me laisse là, seule et désemparée, ne sachant que faire de moi, toi qui sus d’un regard bienveillant me libérer de ma chrysalide, et m’éveiller au bonheur d’être deux de la plus jolie des façons… Deux à conjuguer l’Amour à tous[…]
Les mots blancs…
J’aimerais une plume légère, mais elle glisse sur un cahier mouillé de larmes, ses lettres épaisses, lourdes de chagrin s’épuisent sous l’étreinte d’un buvard qui ne laisse de son passage qu’une grappe de mots blancs… Je voudrais que le soleil qui emplit d’été ma petite maison réchauffe aussi mon âme,[…]
Insoutenable douleur…
Mon Amour je me réveille d’un sommeil de molécules qui a duré trop longtemps, quelques mois d’une imprudente « reculade » alors qu’une pharmacopée m’assurait du contraire… Cette douce et pernicieuse anesthésie rend ma « renaissance » plus douloureuse encore. Mon Amour, je comprends à peine que ton absence est définitive. Qu’en sera t’il[…]
Mon chemin n’est autre que celui là…
Je suis mon chemin de sable et de pierres, titubante parfois, dévastée toujours, et cependant encore debout, je ne sais pourquoi, je ne sais comment. Les absences s’accumulant me laissent orpheline de mes vies d’avant. Démunie, quelle force suffirait à terrasser ces immenses chagrins, quel espoir puiser dans cette solitude[…]
Je t’aime…
– Je t’aime… – Pffff… – Ben si… – Mais non, c’est plus possible… – Ah bon, et pourquoi c’est plus possible ?… – Je suis mort ! – Et ça change quoi ?… – Réfléchis… – Oui…. Et donc, en quoi ça m’empêche de t’aimer ?… – Enfin ma[…]
L’absence….
Bonjour, c’est Moi…. Ah c’est Vous?… Je crois vous avoir croisé déjà ? Je vous prie de me pardonner, je me sais encombrante, mais comprenez moi je n’ai d’existence que lorsque quelqu’un n’en a plus… Alors me voilà, présence impalpable et silencieuse, celle qui tamise vos lumières, ternit toute couleur,[…]
Ménage…
Faire le ménage… Au sens propre comme au figuré, c’est dépoussiérer, nettoyer, se débarrasser du superflu, faire de la place pour d’autres objets ou d’autres priorités. C’est regarder son « intérieur », et s’interroger sur ce qu’on aimerait changer. Ce peut être une armoire qui prend trop d’espace, une pression qu’on s’impose[…]
« Autant en emporte le vent » (disait François Villon…)
Épuisée, sans aucun doute… Anéantie de tristesse et d’inquiétude… Comme par le vent, qui ébouriffe mes cheveux, gonfle mon manteau, me pousse ou me tient debout… La nuit, qui s’effondre en frissonnant sur les sapins, des fenêtres plus loin, qui s’allument de néons blafards, et d’autres, avec leurs éclairs brefs[…]