L’Avenir est un paysage tout en rondeurs, avec des coins d’ombre, d’autres plus lumineux, chacun y dessine son imaginaire, ses espoirs, ses peurs. J’y mets pour ma part beaucoup de curiosité et de fantaisie. J’y crois à ce futur encore mystérieux et parfois longuet à se dévoiler. Mais sans attente point de désir ni de jouissance… Ce « Demain » que je ne soupçonne pas encore me séduit déjà, qui me fait miroiter d’improbables surprises comme je l’espère, sans pour autant oublier de vivre pleinement l’Aujourd’hui. Cachotier et prometteur, miroir aux alouettes ou prophétie redoutée, douceur ou charivari, peut m’importe, j’ai survécu à Hier et ne crains aucun lendemain. S’il est déjà écrit, nous n’y pourrons rien y changer, s’il est à inventer, je lui donnerai les couleurs du bonheur, rien n’existe sans une parcelle de possible, le feu couve sous la braise, un souffle de confiance embrasera mes vœux !

J’avance d’un pas léger et assuré vers ce qui m’est réservé, je ne prends pas souvent de raccourcis qui élaguent les perspectives, tronquent les émotions, rétrécissent les heures. Je préfère baguenauder par les chemins de traverse, flâner le nez au vent à respirer l’air du temps, et prendre celui d’attraper du regard tout ce qui mériterait plus d’attention.

Je n’anticipe presque rien, la part de ravissement en serait peut-être amoindrie, et celle d’une déconvenue vécue à deux reprises… « Carpe diem » dit-on parfois à mauvais escient, car il ne vaut pas seulement pour les inquiétudes qui peuvent nous traverser, mais aussi pour les ravissements à venir.

Incorrigible optimiste, je ne réussis que rarement à me faire du souci, que je garde sous le coude quand il s’avère réellement nécessaire, de toutes façons il n’est jamais la solution, mais source d’interrogations ou de remises en question…

Demain est un grand panier où le Destin puise de quoi s’inventer. Peut-être a t’il les yeux bandés, ce qui expliquerait sa part d’injustices, à moins qu’il y trouve précisément pour chacun de quoi éprouver ses capacités d’apprentissage ? … Peu importe puisque il faudra en jouir, en pleurer, se battre, grandir ou renoncer…

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