Je « swing », je sautille, je tortille au rythme de la musique de Glenn Miller, rien de plus jouissif que de faire la folle sur le bastringue qu’est soudain devenu le parquet de ma salle à manger ! « Jésus que ma joie demeure »… Que c’est bon d’être libre, de reprendre possession de soi, de laisser se déliter une erreur de jugement, une perte de repères qui aurait pu être source de misères, que mon indépendance est précieuse, que ma vie est belle telle qu’elle est là, sans fioritures, avec son teint d’été et ses arômes de monoï ! J’ondule, je balance, je virevolte, Glenn Miller, c’est le summum de la « cool attitude », je chaloupe, je gambille, ce matin est un réveil revigorant, un encouragement, que dis-je une résurrection !

Je danse, je guinche, je me trémousse comme je respire, l’air me semble aussi pur qu’au sommet des Pyrénées , je me dope à l’euphorie, je plane, je me laisse bercer par la magie d’un bien-être reconquis de haute lutte, je suis fière de moi, requinquée au boogie-woogie, je gigote, je frétille, je rayonne, j’étincelle, je suis la béatitude incarnée !

Au diable les contraintes inutiles, les efforts stériles, les amours compliqués, être la maman de mes enfants m’est bien suffisant, je n’ai aucune compétence en psychologie, encore moins en psychiatrie, j’ai coupé le cordon ombilical depuis bien longtemps, rembarré Œdipe, Narcisse et tous les empêcheurs de twister en rond… Je ne porte pas les sacs à dos des autres, ni n’ai suffisamment de kleenex à distribuer aux pleurnichards, j’éclaire ma piste de danse des lumières chatoyantes que sont les regards bienveillants de mes ami(e)s, je fuis les rabats-joie, drague les bonheurs esseulés, réconforte les aubaines orphelines. Je prends par la main les enthousiastes et les gourmands, les débonnaires et les fêlés du casque, avec eux je fais une ronde d’éclats de rire, une farandole de joyeusetés, et que je caracole, que je gambade, comment voulez-vous que je vous le dise ? Légère, je fais des cabrioles comme le champagne fait des bulles, légères, légères…

4 Replies to “Swing…”

  1. Dis Monique quand publieras-tu ?
    Te voilà une femme libérée… libre mais pas solitaire. Ta clairvoyance a évité le pire..
    Tu vas avoir des choses à me raconter lorsque nous serons enfin reconnectés.
    Bises BB

    1. Merci chère Brigitte, comme j’ai hâte de vous revoir, j’espère vraiment que l’automne nous le permettra. On se téléphone dès que possible, bises à tous les deux !

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