« Ce qui est passé a fui, ce que tu espères est absent, mais le présent est à toi !… » (proverbe arabe).

Cette fois ci encore l’année nouvelle dame le pion à celle qu’on nommera bientôt passée…

Jadis mes jeunes années égrenaient quatre saisons tandis qu’aujourd’hui elles me semblent souvent réduites aux tristes anniversaires qui bornent mes souvenirs…

Elles me paraissent plus courtes et pourtant comptent perfidement double, et c’est sans doute pourquoi j’avance si vite en âge…

Cependant la maturité estompant l’insouciance, le bel âge apporte parfois ce que la jeunesse refuse. Il faut admettre que le pire est une bonne raison d’apprécier le meilleur…

Et c’est ce que je m’applique à faire jour après jour…

Chaque fois qu’une tristesse voile mon âme ou qu’une contrariété freine mon entrain, je cherche l’antidote qui me soulagera  :

– Depuis ce matin le ciel est si bas que je risque d’en crever le plafond du bout de mon parapluie, qu’importe, me voici ravie d’étrenner mon nouvel imperméable, ou de chausser mes bottes rigolotes !

– Je suis fatiguée… Quel bonheur de pouvoir me glisser sous une couette chaude et douce, d’y savourer une tisane parfumée en terminant un joli roman…

– Mes projets tombent à l’eau… Quelle aubaine ! Je vais avoir le loisir de bricoler ou  au contraire, de ne rien faire !

– J’ai cassé un objet auquel je tenais… Eh bien, c’est peut-être le moment de le remplacer par quelque chose de plus adapté, dans l’air du temps, et qui sait, de faire bouger toutes ces choses posées depuis trop longtemps un peu partout dans la maison !

– Je n’ai pas un travail bien exaltant et l’ambiance du bureau est calamiteuse… C’est un peu difficile, mais dans le fond, tous ces gens n’ont peut-être pas la chance d’avoir une vie personnelle plus intéressante… Quand je sors de mon petit secrétariat  j’apprécie davantage le calme et la paix qui règnent  « chez moi » ! Et j’ai la satisfaction d’avoir plein d’amis autour de moi.

– Je n’ai plus l’aisance que j’avais autrefois… Il y a bien plus de jours dans un mois que d’argent à dépenser… Oui mais pas assez encore pour savourer chaque petit bonheur quotidien qui ne coûte rien !

Alors, que cette année soit ce qu’elle pourra être, mais souhaitez moi de savoir en apprécier chaque instant pour ce qu’il est… Je vous espère tous contents de pouvoir en démarrer une nouvelle tandis que quelques uns d’ entre nous n’ont pas cette chance… Que leur souvenir nous soit un réconfort dans l’adversité, qu’il soit une raison supplémentaire de faire des projets ! Écoutons Jules Renard (1864/1910) :  » Les projets sont les brouillons de l’avenir. Parfois il faut à l’avenir des centaines de brouillons ! »

Bonne année à vous tous !

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