Une visite espérée a renoncé devant l’épais rideau blanc que Dame Nature a tiré sur cet ultime dimanche de Novembre. Est-ce la neige habillant les sapins alentours qui me rappelant les hivers d’antan et les Noëls blancs ?… J’ai ouvert mon coffre à trésors pour y dénicher de quoi parer mon arbre de coeur qui trône maintenant au milieu du salon. La journée qui s’annonçait grise mine a retrouvé le sourire sous la douce et guillerette lumière des guirlandes éprises des branches de mon « bouleau de Noël ». Un lutin veille à ses pieds, j’ai bien insisté, il doit absolument m’avertir quand il verra, un soir de décembre, un vieil homme barbu et tout de rouge vêtu sortir de la cheminée…

En attendant c’est un peu Noël avant l’heure, tout ce blanc, tous ces scintillements, ce peu de musique en fond sonore, dont celle de mon Sherlock (mon bébé chien shi-tsu) qui dort en ronflant dans l’entrée après avoir mis toute son énergie à gober les flocons et s’étonner de ce tapis immaculé où s’imprimait l’empreinte de notre promenade matinale.

Il neige. Le jardin blanchit sous l’averse lente et assidue, le silence glacé si particulier à la poudreuse l’enrobe tendrement de ses voiles nivaux, plus un pépiement, tout s’endort en grelottant, point de fourneau pour réchauffer le manteau frisquet. Un chat traverse la pelouse en y laissant, céleste, la trace délicate de ses coussinets, je le soupçonne, félin du sous-bois d’à côté, d’être à l’affût de qui, affaibli, lui servira de déjeuner…

La couche en s’épaississant, apaise le paysage et couvre la laideur dont nous autres humains savons si bien accabler la Nature, pour un moment au moins, la voilà presque vierge de toutes nos nuisances et pollutions, que tombe longtemps cette poudre blanche qui efface nos aveuglements et fantasme un monde meilleur…

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