Un corbeau, sur une palissade perché,
Tenait en son bec un fruit jaune de mon cerisier japonais,
Quant à moi, à la vue de ce chapardage éhonté,
Je m’élançais pour tenter de l’effrayer,
Ce qui eut pour effet de le voir se percher
Pas plus loin que sur le toit d’à côté, pour le déguster !
Je pris le parti de l’interpeller pour lui dire son fait,
Mais l’oiseau n’avait cure de mon légitime émoi,
« Que d’affaires », me dit-il,
« Pour un fruit que vous ne mangerez point
Que vous laisserez pourrir de toutes façons
Car pour votre gosier, il n’est pas conseillé » !
Mais en répondant à mes vaines invectives,
Il ouvrit trop grand son bec
et vit rouler le fruit jusqu’en bas du toit !
Aussitôt une corneille qui passait par là le lui chipât,
Ce qui le laissât sans voix, et fort contrit ma foi !
Le fruit de son travail en régalait un autre,
Vexé, de son perchoir de cheminée il s’envolât
Et pas découragé, entreprit d’en chaparder un autre
Mais cette fois ci bien décidé à ne plus s’occuper
Des avis qu’il n’aurait pas demandé !
« Parce que faut bien s’amuser un peu, non » ?
Héhéhé,
Maitre corbeau a dû être surpris du nouveau renard à démarche verticale !!!
Eh puis, ce n’était pas un fromage, après tout !
Bon alors !
Bien amicalement