« C’est un bracelet de force » me dirent-ils, en m’offrant mon cadeau d’anniversaire, « pour affronter les douleurs, les fatigues et les peines… mais pour faire joli aussi » ! Il est très souvent à mon poignet, bien sûr quand je sais devoir tenir bon et que sans leur amour je n’en trouverais pas le ressort, mais aussi quand d’humeur déterminée je prends ma journée à bras le corps pour en faire une passe de rock’n’roll bien menée !

Cet épais bijou d’argent noué d’un lien de cuir, c’est un peu d’eux que je porte en manchette, une réserve d’amour et d’énergie pour les jours d’indigence, un bouclier qui me protègerait de tout et d’un rien quand ils sont loin.

Enfants devenus grands ils sont toujours mes « petits » pour qui je dois parfois freiner mes élans de Maman Poule, ils sont fort heureusement capables de ce dont moi-même j’étais à leur âge, mais l’instinct est le plus fort qui voudrait leur éviter ce que pourtant, seule l’expérience sait déjouer…

J’ai bientôt multiplié par deux tout l’amour dont je suis capable quand ils ont rencontré « qui » les ont aidé à poser les premières brindilles de leur propre nid. Ce furent deux enfants de plus, que je ne peux qu’aimer puisqu’ils aiment les miens… Depuis cinq oisillons ont chapardé ce qu’il restait de mon coeur ! Mais nous savons bien qu’un coeur de Maman n’est jamais à court d’amour, c’est un torrent qui dévale et grossit de cascade en cascade, rien ne peut jamais tarir cette cavalcade !

Ce pourrait être aujourd’hui une ribambelle de breloques qui tinteraient à mon poignet, tant d’amours s’y sont depuis accrochés, mais mon bracelet ne montre aucun signe d’embonpoint, pudique, il concentre en son coeur leur infinie tendresse, et si quelqu’un sait que le métal dont il fut façonné n’est pas si froid qu’il y parait, c’est bien moi qui chaque fois l’enfilant, y sent la douce chaleur de l’amour de tous mes enfants…

A, sans ordre alphabétique ni graduation d’amour maternel (laquelle ne saurait exister ! ) Pauline et Fabian, Alice et Julia, Pierre et Chloé, Oscar, Capucine et Armand.

2 Replies to “Colifichet au poignet…”

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