Si, « à l’impossible nul n’est tenu », souhaitons qu’il puisse au moins être tenté…

Commençons par nous lever du bon pied, et fermons le clapet à tous ceux qui voudraient, dès potron jaquet, nous persuader que notre état mental est délabré sous prétexte que nous traversons une période compliquée…

Je suis exaspérée par ces bêlements répétés sans originalité, je crains que plus personne ne sache désormais s’exprimer sans employer les mêmes antiennes à la virgule près, lesquelles ne remplacent pas avantageusement les constats météorologiques qui résumaient les conversations d’avant…

Je ne vous demanderai plus jamais comment vous allez, vous prendriez mal que je lève les yeux au ciel…

Bien qu’on se soit fort réjoui d’un premier confinement printanier qui nous permit de fignoler nos jardins et de pédaler à l’envie, cette saison, une vague de froid inédite exigerait que des régions entières sont mises sous surveillance « orange », manteaux, écharpes et bonnets recommandés, sortir de chez soi friserait l’inconscience… Quoi, c’est l’hiver, en fait ?!!!…

Nos « jeunes » seraient accablés de ne plus profiter de leur vie telle qu’elle devrait être vécue à leur âge ? Une fois de plus, tout en respectant les douleurs qui peuvent être celles de certains moins privilégiés, la jeunesse a cet espoir de pouvoir rattraper plus tard tout ce qu’elle n’aura pas réalisé aujourd’hui. Alors que penser des « vieux » pour qui une année est parfois la dernière dont ils auraient pu profiter ?… Il s’agirait juste de rappeler que nous ne sommes qu’en crise sanitaire, pas en guerre, terrés dans les caves, bombardés, à la merci d’un franc-tireur, qu’un vaccin et de simples précautions signeront bientôt la fin de nos malheurs. Et qu’en toute chose, rien n’est jamais dû ! Je ne vois personne « sacrifié » sur l’autel de ce virus, je constate que beaucoup se sont impliqués et ne comptent ni leurs efforts, ni leurs heures pour atteindre une efficacité maximale et protéger autant que faire se peut nous autres « sacrifiés »… Je crains simplement que sur nous aussi déteigne cette nécessité de ne pas aller bien alors que nous pourrions nous y frotter et acquérir tout ce dont la facilité nous prive !

Jusqu’ici nous n’avons pas eu à faire d’effort, retenons que nos ainés y sont pour beaucoup à avoir voulu nous épargner ce dont eux-mêmes avaient souffert. Mais il peut arriver que ce ne soit pas suffisant et que nous devions à notre tour affronter et réfléchir à la manière :

  1. de supporter.
  2. d’en faire quelque chose dont nous serions fiers.
  3. de faire preuve d’un peu de modestie en ne nous prenant pas pour le nombril du monde.
  4. de nous respecter entre générations, et de montrer prestement ce que nous pouvons faire mieux que ceux que nous serions tentés d’accabler, nous apprendrions ainsi la différence entre le virtuel (y’avait qu’à) et le réel (faisons ça).

Ce qui me semble d’une simplicité enfantine prend des allure de catastrophe s’il s’agit d’en deviser, rares sont ceux qui osent affirmer qu’ils vont bien et réussissent à boire leur verre à moitié plein sans culpabiliser d’attendre patiemment des jours meilleurs !

Oyez bonnes gens, il n’est absolument pas interdit d’aller bien, je trouverais ambitieux d’ailleurs d’instaurer le sourire en geste barrière contre la bien séante déprime ambiante, et de picorer de petits bonheurs quotidiens à portée de mains, alors que les journées s’allongent et que le soleil va plus fréquemment montrer le bout de ses rayons dorés.

Les dernières pommes ridées finissent de bronzer sous la gelée, quelques perce-neige blanchissent l’herbe poudrée, d’infimes signes font pencher la balance, le printemps s’approche… Il fera encore froid, le gel, la neige n’ont pas encore dit leur dernier mot, mais bientôt une douceur insistante les obligera à céder la place.

Encore une fois, laissons l’anxiété à ceux qui ont de véritables raisons d’être inquiets… Et nous autres qui n’en avons pas ou peu, sourions, sait-on jamais, ce pourrait être contagieux… L’optimisme et la bonne humeur ne sont le signe ni d’égoïsme, ni d’insouciance, encore moins d’inconscience, mais ce qui pourrait légitimement préoccuper s’en trouve allégé, pleurnicher n’a jamais rien solutionné, tandis que la gaité galvanise, résout et n’engendre que de bons souvenirs ! Ceux qui souffrent n’ont vraiment pas besoin qu’on les accable davantage avec nos propres soucis, mais plutôt qu’on leur offre, ne serait-ce qu’un instant, un bol d’optimisme et de bonne humeur !

A mes ami(e)s commerçants, restaurateurs, acteurs de la vie culturelle, aux médecins, infirmiers, aides-soignants, à tous ceux qui ont vraiment besoin de notre soutien CONFIANT, CONSTRUCTIF ET SOURIANT .

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