Allons bon ! Je n’en peux plus de ces têtes de cent pieds de longs ! Si cette pandémie est effectivement une véritable catastrophe tant pour l’humain que pour l’économie, raisonnons sainement : depuis presque une année, il me semble que nous avons eu le temps d’épuiser toutes sortes d’émotions, l’étonnement, l’inquiétude, l’agacement, la colère, la tristesse, le chagrin, l’ennui, la lassitude et j’en passe, il serait temps peut-être, d’envisager les choses autrement.

Je ne doute pas que pour beaucoup les conséquences de cette crise sanitaire soient graves, voir mortifères, et justement, laissons à ceux qui en subissent les pires avatars (décès de proches, commerces en faillite, culture sacrifiée, chômages) ce droit et ce besoin de se plaindre, de maudire cette injustice, de déplorer tout ce qu’ils considèrent d’incohérence ou d’incompétence, et à nous autres qui n’en éprouvons que de plus modestes inconvénients, de relativiser les modifications qui nous sont imposées.

Parlons de cette liberté dont nous serions copieusement spoliés. Et pour commencer, définissons correctement ce mot actuellement employé à tort et à travers !

« Définition de la Liberté : Étymologie : du latin liber, libre. Nom commun général : État de non contrainte, pouvoir d’agir sans contraintes étrangères ou extérieures. Métaphysique : pouvoir propre à l’homme d’être cause première de ses actes et de choisir entre le bien et le mal. Le terme « liberté » recouvre à la fois la liberté individuelle, la liberté civile, et la liberté politique.

La liberté peut-être définie de manière positive comme l’autonomie et la spontanéité d’une personne douée de raison. La liberté est le pouvoir d’agir selon sa propre volonté dans le cadre d’un système politique ou social, dans la mesure où l’on ne porte pas atteinte au droits des autres et à la sécurité publique.

Dans la devise « Liberté, Égalité, Fraternité » de la République française (issue de la révolution), le terme « liberté » sous-entend que la contrainte et le devoir ne peuvent venir que des lois établies par l’Assemblée Nationale, librement élue par le peuple ».

Vous avez donc bien lu et bien compris que cette liberté a ses propres limites, elle doit en permanence côtoyer celle des autres, ce qui la rend toute relative et fort attachée à ce qu’on nomme bienveillance.« 

Une attitude très rare ces temps derniers quand on observe les ruées diverses et variées dans lesquelles se précipitent certains comme des rats dans une cambuse… Ou quand tout un chacun sait mieux que tout le monde ce qu’il faut faire ou plus exactement ce qu’il aurait fallut faire… Réécrire l’histoire est le sport préféré des velléitaires !

Pour ne parler que de mon cas personnel, que j’ai la faiblesse de croire assez bien connaître, je considère que je n’ai que peu de doléances à présenter. Comme tout le monde je regrette le temps des cafés, des repas entre amis, j’ai effectivement hâte de pouvoir rejoindre mes enfants et petits-enfants, de retourner au cinéma, au théâtre, au concert, que sais-je encore, tout ceci étant très sujet à caution, n’ayant qu’un budget très limité, je n’étais pas non plus tous les soirs de sortie, loin de là, mais enfin, c’était possible…

Si pour le moment j’en suis privée, je peux raisonnablement espérer que ce ne soit que provisoire et trouver à m’occuper différemment. Retraitée, mais travaillant occasionnellement (cf plus haut : le dit budget gourmand d’épinards au beurre…) j’ai tout loisir de faire mes courses aux heures creuses, de garder un contact régulier, chaleureux et plein d’amour avec ma famille, mes amis, chose relativement plus aisée de nos jours grâce aux nombreux écrans qui servent de relais, de regarder selon mes choix les programmes de télévision, ou ceux proposés par les offres des « Chromecast », « You Tube », « Replay » et autres moyens qui, vous en conviendrez, ne nous auraient pas autant facilité la tâche il y a quelques années…

Je reste persuadée que beaucoup d’entre-nous sont simplement des « enfants-gâtés » qui n’ont pas eu, grand merci, l’expérience de périodes plus redoutables, où aucun choix n’était possible à moins d’invoquer « l’objection de conscience »… Je ne pense pas que mes grand-pères aient eu d’autre alternative que de risquer leur peau pour secourir leur Pays, tandis qu’on nous prie poliment de respecter certains gestes sanitaires et d’éviter les rassemblements possiblement sources de contaminations… Je suggère aimablement que nous relativisions nos contraintes et que nous gardions en têtes qu’elles ne sont que temporaires…

Ah, le vaccin…. Beaucoup de nos compatriotes refusaient catégoriquement d’en passer par la seringue, sous le prétexte de la « liberté chérie » de choisir d’être malade ou de contaminer « librement » autrui… Voici que les doses arrivent au compte-goutte, tout le monde ne pourra être servi en même temps, devinez quoi ? C’est un scandale national, les standards explosent, ce gouvernement despotique qu’on accusait d’entraver nos libertés est maintenant critiqué pour n’avoir pas suffisamment anticipé, quand on sait qu’à priori, ce n’est pas lui qui remplit les dosettes dans les sous-sols de l’Élysée, du Palais Bourbon, ou de Bercy…

Les français sont d’incorrigibles râleurs qui sont prêts à défiler pour une cause qu’ils délaisseront dès qu’il s’imagineront contraints de la défendre, et si ce gouvernement est un tel adepte de la manipulation, comment n’en connait-il pas mieux les rouages ? Ne pourrait-on pas plutôt là le traiter d’incompétent ?…

Pour en terminer avec cet agacement, j’ai moi-même revu ma copie, et je n’opinerai plus (par facilité) aux sempiternelles jérémiades, ni ne joindrai mes forces à enfoncer des portes déjà bien ouvertes ! Je revendique la liberté d’afficher un sourire reconnaissant :

Je ne suis pas malade et ne l’ai pas été, j’ai la chance d’avoir échappé aux deuils provoqués par la Covid, (du moins à ceux là), je bénéficie d’un service de santé très éprouvé et sollicité, mais cependant prêt à me secourir si besoin était, je trouve à m’occuper sans difficulté, j’ai un ordinateur, un téléphone, une télévision, de quoi manger correctement, et comble de privilège un peu de verdure autour de ma petite maison. J’en conclus donc sans l’ombre d’une hésitation, que je vais très bien, d’autant que j’ai des enfants, des petits-enfants exceptionnels, des amis fidèles et attentionnés, des voisins prévenants, et du temps, de l’énergie, et de la gentillesse à offrir aux autres, ce qui, en ces épisodes douloureux pour beaucoup est une richesse inouïe qu’on peut très facilement partager !

Je reste persuadée que la meilleure façon d’accompagner ceux qui sont terriblement impactés par cette crise sanitaire, c’est d’être raisonnablement optimiste. Il me semblerait indécent d’ajouter à l’angoisse réelle des ceux qui souffrent mes pleurnicheries sans cause véritable. Un sourire, une pensée positive est forcément plus constructive qu’une plainte pour tout et pour rien. Il faudra de la patience, de l’énergie, du courage, et ce sera ma façon de participer à la « réparation » de ce monde.

C’est ce que j’ appelle une « saine occupation » et je reste certaine que la plupart d’entre nous ont la même ! Vous avez toute liberté de choisir, en votre âme et conscience de citoyen, ce qui vous semble le plus important. Il vous revient donc d’utiliser VOTRE LIBERTÉ à bon escient tout en vous préoccupant de ne pas outrager celle de vos semblables…

A très vite, de bonne heure et de bonne humeur !!!

2 Replies to “Liberté et devoir…”

  1. Pas grand-chose à rajouter ! Tout est dit !
    En effet, avec un peu de patience, de respect des autres et des règles de vie en communauté, de plaisir de vivre, les contraintes imposées aujourd’hui devraient pouvoir se négocier à peu près normalement.
    Cependant, les situations économiques ou d’emploi que certains(es) vivent peuvent expliquer l’exaspération extrême de ceux-ci. Nous, retraités, ne connaissons pas ces situations critiques. Alors, en généralisant, ceux qui sont … »peinards », sans grande « souffrance », ne devraient pas faire autre chose qu’attendre.
    Quant aux autres en difficulté….courage, sincèrement.
    Et puis aussi, ras le bol d’entendre les « journaleux » estimer qu’on sacrifie la vie des jeunes avec le confinement, pour protéger les vieux ! C’est idéal pour créer un sentiment anti-vieux !
    Finalement, on est tous dans le même bateau; alors ce serait bien qu’on se souvienne que la liberté des uns s’arrête où commence celle des autres. ça éviterait peut-être que le bateau ne coule !!
    Bises, Mo

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