Les radins m’exaspèrent.

Ces « racles-deniers » qui mettent trois plombes à trouver leur porte-monnaie et c’est encore une autre affaire qu’ils réussissent à l’ouvrir pour y puiser quelque menue monnaie…

Avez-vous eu, au restaurant, à diviser le prix d’un repas entre tous les convives attablés ? Prenez garde qu’un de ces « pignoufs » n’ait à la place des mains que deux pinces, il vous faudra lui retrancher le verre de vin de moins qu’il n’a pas partagé, (il les aura compté), ainsi que la différence de prix entre le plat qu’il a choisi et celui dont l’autre profiteur se sera goinfré sans vergogne (le plus onéreux proposé sur la carte) ! Certes il est ici aussi question de gens mal élevés, il y aurait beaucoup à dire sur ces opportunistes des dinettes improvisées, mais c’est un autre vaste sujet, je ne peux traiter ici tous les vices à la fois…

Une connaissance eu le toupet un soir où le pourboire avait été « oublié », de plonger la main dans mon escarcelle encore béante, moi si peu épargnante, pour m’y désigner deux ou trois sous qui, selon elle, feraient très bien l’affaire ! Vous préciser que la sienne à peine ouverte avait été aussitôt refermée, péniblement avait-elle daigné se saigner d’un euro de plus que ce que valait ce dont elle avait choisi de diner ! J’oubliais ceux qui discrètement raflent les piécettes laissées sur la table au prétexte que « ces gens là » sont bien trop payés !

Il y a ceux qui vous invitent au restaurant, répandant leurs largesses à grands renforts de « faites-vous plaisir c’est moi qui paye », et qui réclament une facture en bonne et due forme pour « la passer en frais » d’entreprise ! Ce fut le premier et dernier diner en amoureux vécu par une amie tombée en pâmoison devant la vitrine d’un de ces parvenus au vernis trop brillant…

L’Harpagon compte ses sous autant que ses émotions. Il est avare d’un sourire qui risquerait d’engager l’autre a lui demander quelque chose, allergique à toute forme d’amour « mutualiste », sujet à l’eczéma s’il faut envisager cadeau, participation, don ou simple invitation qui l’obligerait à puiser un chouia dans sa cassette en béton.

Ces « pleure-misère » sont la plupart du temps bien plus « riches » que vous, (certes pas des mêmes valeurs cela s’entend…), ce qui s’explique aisément puisqu’ils thésaurisent centimes après centimes quand généreusement vous les distribuez sans regret… Ils ont la mine grise, les lèvres fines et serrées, vous toisent réprobateurs, mais jalousent cependant la liberté d’esprit que vous affichez.

Méfiez-vous des pingres qui comptent jusqu’aux baisers qu’ils vous donnent, en amour comme en amitié, on ne doit jamais compter, la richesse du coeur vaut mille fois celle des portefeuilles, et s’il faut parfois savoir se limiter, réservons nous, en toute intimité, la gestion de nos budgets…

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