J’ai envie de pleurer.
Comme un bateau bercé par l’océan immense, au milieu de nulle part, quand la houle creuse l’eau et sculpte des vagues lourdes et grondantes, quand l’horizon n’existe que sombre et sans l’ourlet d’une terre lointaine pour rassurer…
J’ai la gorge nouée, le cœur serré et le ventre creux… Et si je sais d’où surgissent ces larmes que je peine encore à retenir, il ne m’échappe pas que mille autres raisons me prêteraient de quoi sourire… Dans mes chagrins, je sais ma chance d’une enfance riche d’amour et de confiance, qui me vaut aujourd’hui d’être peut-être mieux construite que d’autres pour les affronter.
Pourquoi devrait-on refouler ses larmes quand elles affleurent sans presque prévenir, parce qu’une musique, un souvenir, un lieu, une photo ?… Les pleurs n’ont pas bonne réputation, on les assimile trop souvent à de la faiblesse, quand ils ne sont là que pour évacuer un « trop plein » de tristesse. Les larmes séchées sont autant de forces neuves, d’espoirs retrouvés, de courage forgé. Pleurer fait du bien si les raisons en sont bonnes, et c’est à chacun de les peser..
N’ayez pas honte de pleurer, osez ce moment d’abandon, les sanglots doucement s’apaiseront quand votre souffrance s’y sera suffisamment abreuvée, une embellie, quoiqu’on en pense, finit tôt ou tard à se lover là où votre ventre se tordait, c’est un baume qui soulage toutes les blessures, et bientôt vos larmes tariront de n’avoir plus rien à déplorer qui ne soit un peu plus facile à supporter…
Merci Monique. Tes mots sont toujours là quand il faut et ils me font du bien, surtout ce soir.
Je t’embrasse très fort.