Il pleut…
Pourquoi faut-il forcement associer pluie et tristesse ?… Comme si éteindre la lumière en sortant d’une pièce devait nous laisser désespérés !
Certes le ciel a changé d’humeur, enfilant un châle de coton bistré comme il sied aux fraîches matinées, mais lever les yeux nous ébloui presque autant qu’un raie de soleil car il ne sa cache pas si loin derrière…
Le jardin respire et s’abreuve enfin, tel un chameau qui venait d’épuiser ses toutes dernières réserves, il lape sans fin l’eau providentielle, redresse la tête entre deux gorgées, satisfait d’un bien-être tant espéré.
La végétation qu’un voile de poussière sèche avait terni reprend ses couleurs, la nature ensuquée de chaleur et toute « rouillée » retrouve sa souplesse et dégourdi ses feuilles, racines et autres pousses printanières. La terre ridée retrouve sa robe brune, s’enrobe d’une vapeur moite et odorante, bientôt toute piquée de minuscules verdures pointant leur bout du nez, curieuses de découvrir le monde du dessus…
Le clapotis de l’averse résonne sur les vitres et les toits, ce petit gazouillis pressant va rythmer tout au long l’ondée, comme ces ritournelles qui s’invitent sans crier gare et refusent de nous laisser entonner quelque autre refrain…
Mais déjà l’azur n’en peut plus d’être contraint, sans gêne il grignote de l’espace et tente de reprendre bonne place, les nuages galants reculent et le laissent impunément les dépasser, peu importe à cet égoïste que le sol n’en ait encore l’usage, d’un reste de nuage il a fait un mouchoir pour essuyer les larmes d’Avril, et bientôt tout ce bleu dominant s’alliant à la chaleur d’un rayon viendra demander à Dame Nature de se remettre au labeur ! Ça n’était qu’à peine une giboulée, il en aurait fallut bien davantage pour la désaltérer, et pourtant il faudra bien s’en contenter jusqu’à la prochaine ondée…
Et pourquoi pas danser et chanter sous la pluie, hein ?
(Dancing and) singing in the Rain, ….façon Gene Kelly. Écoutez ou ré-écoutez ….en pataugeant joyeusement. Si !
Amicalement
A