• Introduction : Des chants religieux s’étaient invités en première partie d’un concert de jazz, il s’est avéré qu’en un rien de temps, de drôles de paroissiens avaient réussi à transformer l’ambiance festive en une chape de plomb insupportable !
  • C’est qu’ils conçoivent péniblement la légèreté de l’être, qu’ils prennent tout trop au sérieux et qu’ils entendent bien nous y convertir pour nous sauver, nous autres mécréants…

Si, depuis la nuit des temps, quelque religion que ce soit avait eu le pouvoir de nous apporter paix et fraternité, ça se saurait ! Ne serait-ce qu’envisager de pouvoir contraindre autrui à penser la même chose que « vous » me semble déjà une entreprise heureusement la plupart du temps vouée à l’échec !

La force n’y fait rien, sauf si le vainqueur évangéliste se contente d’une victoire de surface… La liberté se trouve bien ailleurs.

Croyez bien en qui ou en ce que vous voulez, je ne me permettrai jamais d’en rire si vous n’usez pas de prosélytisme. Et ceci vaut tout autant dans d’autres domaines, mais ce sera pour une autre fois…

Croyez, croyez, mais tant que vous y êtes, n’oubliez pas d’user vous mêmes des conseils que vous êtes si prompts à donner… Récitez vos prières apprises par cœur, les miennes, si j’en avais, ne se réciteraient pas, elles se résumeraient à tout ce que les mots ne savent pas toujours traduire, elles respireraient, elles aspireraient, elles offriraient.

Laissez moi dans l’ignorance de ces dieux qui veulent mon bien par les larmes et le sang, ne m’instruisez aucunement de ces commandements liberticides, je préfère mon statut de brebis égarée ! Je broute l’herbe qui me semble comestible, mon instinct seul jusqu’ici reste ma boussole.

Car figurez-vous que si « Dieu » il y a, je préfère l’imaginer bien différent de ce que nos pauvres neurones ont pu imaginer pour le rendre « adorable » ! Et si je veux bien croire en quelque chose, c’est en moi ! Moi seule qui, vaille que vaille, tente de vivre sans empiéter sur le terrain de mon voisin, avec lequel, soit dit en passant j’entretiens les meilleures relations, justement, parce que je ne me mêle pas de ce qui ne me regarde pas. Votre tuteur n’est ailleurs qu’en vous-mêmes, ne rendez pas quelque dieu que ce soit responsable de vos choix…

Depuis quand peut on obliger quelqu’un à croire sur « paroles » ? Quelle dictature est synonyme de réconciliation ? Vos guerres évangéliques sont les quêtes tangibles de votre besoin d’assouvir votre soif de pouvoir, il se pourrait même que ceux qui vous y enjoignent aient un dessein tout autre que religieux…

Et si vous êtes assez fous pour obéir à un dieu qui vous ordonne de mourir, c’est peut-être qu’il vous a bercé trop près du mur, croyez vous vraiment que la disparition de votre petite personne sera suffisante pour changer la face du monde ? Cependant, si vous en êtes au stade d’en être persuadé, eh bien mourrez, mais tout seul s’il vous plait, il s’agit, me semble t’il, une décision suffisamment personnelle pour que vous ne l’imposiez pas à ceux qui, eux, n’ont rien entendu ni demandé. Cela vaut pour tous les martyrs de toutes les déités sanguinaires de ce monde absurde ! Si « dieu » « existe », il n’a que faire de vos ambitions « nombrilesques« , et il me plait de me le figurer étonné par votre capacité à tout dramatiser…

Il parait en effet, que, parfois, hélas, que les inventeurs ne maitrisent plus leurs géniales trouvailles…

« Pour croire avec certitude, il faut commencer par douter » Proverbe polonais

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