Une année toute neuve s’annonce  et l’on se prend à croire qu’elle puisse être différente des précédentes…

On s’imagine tout reprendre à zéro, à détricoter les points loupés, et à repartir de la bonne aiguille… Comme ce serait bien de pouvoir ainsi réécrire l’histoire de façon à ce que sa trame nous soit plus douce, et sa marche plus confortable…

On se surprend à prononcer de pieux voeux, à se souhaiter ce qui nous apparaitrait comme un « futur plus que parfait » ce qui, vous en conviendrez n’a aucun sens en ce bas monde, si tant est qu’il en existe un plus haut où cette hypothèse de perfection serait envisageable…

Chaque 1er Janvier me semble chaque année davantage, une espèce de vaste supercherie où l’on voudrait se persuader qu’il suffit de changer un seul chiffre dans une date pour du même coup se retrouver dans un monde de bisounours !… Bien entendu, personne, ni vous ni moi ne sommes dupes, mais il est de bon ton de faire semblant d’y croire et d’apporter son obole à cette pantalonnade !

Mais, me direz-vous, vivre en société c’est communiquer, et rêver qu’à force d’y croire les choses se réalisent… Vouais… Je ne suis guère convaincue, et par expérience,  plus encline à ne voir dans ces rites qu’une façon comme une autre d’essayer de se rassurer (comme croire aveuglément à un au-delà merveilleux qui réparerait un présent calamiteux…) sur un avenir de plus en plus assombri ces dernières années, par toutes sortes de violences, d’incompréhensions, de bêtises et d’égoïsmes… Mais l’avouer serait se vouer aux gémonies de cette mode qui instaure comme principe de base d’être positif en toutes circonstances, et que, mouton moi-même, je ne manque pas de suivre le plus souvent… Mais il arrive, certains soirs, que le cœur n’y soit pas, ou moins, ou plus du tout…

Quoique ravie, à titre strictement personnel, de mon année écoulée, et pleine de projets pour celle qui vient de commencer il y a quelques heures à peine, je ne parviens pas à formuler sans beaucoup d’arrières pensées, de ces voeux traditionnels et très factices, (bien que, je vienne d’en adresser quelques uns, non moins cependant sincères, je ne suis pas à une contradiction près…) !

Alors, je ne vous souhaite rien d’exceptionnel, ou plutôt,  je ne vous souhaite que de ces choses simples qui sont devenues de nos jours tourmentés, des privilèges : de la douceur de vivre, de petits bonheurs quotidiens qui ne tiennent qu’à de tous petits riens, beaucoup de patience et d’attentions pour les déguster auprès de celles et ceux qui vous sont chers, des ami(e)s, des vrais, de ceux sur lesquels on sait pouvoir compter, de la tendresse, de l’Amour, des partages, des fou-rires et le moins de chagrins possible, juste ce qu’il faut d’inquiétude pour apprécier le fait de n’en avoir aucune… Bref, que de l’ordinaire, mais du beau, du pas trafiqué, une sorte de voeux qui possiblement réalisables en deviennent un luxe inouï !

Allez, ce sera, en ce 1er Janvier 2016, ma façon à moi de vous présenter mes « meilleurs voeux de bonne et heureuse année »…

 

 

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