Une fin d’après-midi, entre rigoles et écluses du Marais Audubon où, sous la chaleur de Juillet les canards, poules d’eau et autres sarcelles cherchent la fraîcheur dans les roselières humides, à s’émerveiller du vol planant d’un busard à l’affut de quelque souriceau éperdu, à surprendre un pic épeiche démolir une vieille nichée pour se construire la sienne, à  observer le majestueux héron cendré se poser dans les champs hérissés des épis coupés et asséchés…

Les cubes de fourrages tels des immeubles de paille, sont empilés au beau milieu des pâtures jaunies, n’y logent cependant que quelques insectes vite grappillés par les vanneaux de passage…

De toutes petites chenilles noires se recroquevillent pour mieux s’élancer et gagner quelques centimètres de gravier sableux, leur tête rouge les trahit, les étourneaux n’en feront qu’une béquée pour leur goûter…

La Loire s’alanguit le long des berges sablonneuses où s’épanouit, étoilée, préservée, l’Angélique de l’Estuaire, ses vagues molles trimballent une eau boueuse où flotte parfois quelques troncs ou bois chapardés aux rives embroussaillées…

Partout alentours la fournaise écrase les chemins, l’air n’est plus qu’un brasier qui déforme le paysage comme au travers d’un feu de camp vibrent et se déforment les silhouettes…

Plus loin, un nid de cigogne abandonné s’effondre en une cascade de branchages enchevêtrés, la belle ira chercher ailleurs un toit pour s’y percher et nous ignorer superbement…

– Que vive ce joli Marais, tout près de Saint-Etienne de Montluc et de Couëron, qui emprunta son nom à l’ornithologue et peintre naturaliste Jean-Jacques AUDUBON !

 

 

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