La chaleur écrase l’horizon, floute le paysage. Plus un souffle d’air.
On pourrait presque prendre dans sa main une poignée d’air chaud tant il pèse lourd sur la peau…
La canicule ralentit nos mouvements, tout devient un effort…
Le plus léger vêtement nous encombre, le corps renâcle à l’enfiler, bientôt le tissu par endroits devient collant et la moiteur ambiante rend le moindre voile humide…
On se prend à regretter la froidure, à supplier le Ciel de nous accorder un répit, quelque ondée ferait l’affaire quand pendant des semaines on le priait d’écarter les nuages et d’enfin nous offrir enfin une météorologie de saison…
L’atmosphère devient si lourde qu’un orage forcément va éclater pour l’alléger.
Voilà la pluie, rageuse, violente, qui hache nos fleurs et laboure nos jardins… Parfois quelques grêlons viennent jouer les tambours et briser nos ornements… Et bien sûr il nous devient intolérable que Dame Nature si impulsive, ne soit pas capable de faire preuve de davantage de pondération… Nous voilà de nouveau à rêver à d’autres cieux ensoleillés, c’est vite oublier combien ces cieux là ne nous convenaient pas mieux…
La fraîcheur est venue se poser sur la terre humide, enfin tout le monde respire… C’est finalement à cet instant, entre pesanteur et soulagement que d’aucun s’accorderont à trouver satisfaction…
Jusqu’à la prochaine canicule…