Oui, y’a des matins grisouilles…

Où le ciel est aussi bas que mon moral vautré au fond de mes chaussettes… Des matins humides comme les larmes qui me montent aux yeux, où l’averse de la nuit rend les jardins luisants sous le coucher de lune, où les toits se réveillent aussi gelés que mes projets, où les carreaux de mes fenêtres sont givrés comme mes idées…

Y’a des matins cotonneux, qui absorbent mon énergie, des matins buvards qui pompent ma bonne humeur et me laissent engourdie, mollassonne, lymphatique…

Pis y’en a d’autres qui, dès potron minet, ont des allures de bonnes résolutions, des petits matins câlins, séduisants, qui font de mes désirs une évidence et me rendent la vie si facile que j’en oublie ses complications !… Ces matins gai-lurons ont une dégaine de zazou, le sourire contagieux, une fringale de gaité, bref, ces matins joyeux ont des démangeaisons d’enthousiasme, ils me pétrissent d’efficacité, la chenille devient petit soldat prêt à tous les assauts…

Ces matins là, je n’ai de rides que celles du sourire, l’énergie me revient comme si jamais nous ne nous étions boudées, je ne suis plus qu’une solution, une réussite, que dis-je, une victoire !…

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