Je m’étais un jour interrogée sur l’idée qu’on se fait de la « normalité », plus exactement de l’idée que se font « les autres » de ce que devrait être la « normalité », partant de l’hypothèse qu’elle puisse exister…
Vous aurez remarqué combien « les autres » semblent plus au fait de votre propre vie, et prompts à vous conseiller tant ils ont pour vous d’amitié et d’affection, tant ils ne vous souhaitent que le meilleur… Ce qui leur donnerait un « blanc seing » pour juger de vos inclinaisons, comportements ou décisions…
Ce soir encore, quelques réflexions ou avis récents (que je n’avais pas sollicités…) me conduisent à moudre un nouveau grain à ce sujet. Pourquoi Diable faudrait-il donc que nous nous ressemblions ou que nous nous comportions tous de la même façon pour ne déranger personne, à moins de n’être aussitôt taxé d’original, voir d’inconséquent ?!…
Sans aller chercher bien loin d’exemples de ces « désordres » qui contrarient, à l’évidence, les chemins de traverse font de l’ombre aux autoroutes, et Panurge n’aime guère qu’on lui résiste ! La Société a tôt fait de nous culpabiliser afin de nous remettre dans le « droit » chemin… Car les chemins, pour commencer, se doivent d’être droits ! Pourtant une balade sur les petites routes de campagne a bien plus de charme que sur une Nationale. Et oui, le chemin des écoliers n’a jamais eu bonne réputation lui non plus…
Je revendique donc ce statut d’originale et d’inconséquente, et, dans le même esprit, je veux bien adopter tout adjectif qui ferait de moi une personne singulière, non par principe de contradiction bien entendu, mais parce rien ne me semble plus ennuyeux que le conformisme…
La vie en nous réservant de bonnes et de mauvaises surprises nous apprend à nous adapter aux changements qu’elle nous impose parfois, et chacun fait du mieux qu’il peut, à sa façon, pour répondre à cette nécessité. Je n’autorise absolument personne à me dire si je fais bien ou pas, si j’aurais du faire autrement ou si j’ai raison d’accepter telle ou telle situation. Cela ne regarde que moi, je me sens à même de demander conseil quand cela me semble une bonne idée. Je ne me permets jamais de donner un avis qu’on ne m’a pas demandé, et quand vraiment on insiste pour le connaître, j’ai appris que la délicatesse, la prudence et la légèreté étaient elles, tout à fait indispensables…
Passez donc votre chemin, vous qui aimez tant vous poser en donneurs de leçons ! Je vis comme je l’entends, je mets des limites ou ça me chante, je me moque autant de ce que vous en pensez que de la catégorie dans laquelle vous avez la prétention de me ranger !!! Je n’ai pas davantage à vous apprendre que vous n’avez à me dicter…
M’est avis que si vous mettez tant d’énergie et de temps à vous préoccuper de ma vie c’est que vous devez bien vous ennuyer dans la votre, pour tout dire, ce qui me rassure c’est qu’une fois la mienne commentée, vous passerez bien vite à une autre…
A bon entendeurs…