A capella ou enlacées par mille violons, elles nous emportent et nous font croire au Ciel tant leur pureté  nous semble peu terrestre…

Les entendre nous exalte ou nous apaise, comment ne pas envisager le meilleur quand tant de limpidité s’impose ?…

Comment ne pas rêver que l’homme  puisse être l’instrument de quelque chose ou de quel qu’autre qui nous dépasse, quoi, toute cette beauté pour rien ou par hasard ? Le Hasard serait-il alors nécessaire ou providentiel ?… Comme ces feuilles qui tressaillent au vent, le sourire d’un enfant ou toutes ces choses simples et merveilleuses au quotidien, dont on oublie souvent qu’elles existent sans calcul, qu’elles sont tout simplement… Il suffit parfois d’un instant volé à l’urgence qui nous porte toujours ailleurs, il suffit donc d’une halte, et soudain tout semble plus limpide…

Je ne fais ici l’apologie d’aucun dogme, le voudrais-je que j’en serais bien incapable, moi qui ne sait qu’en penser. Mais quelle qu’éducation qu’on ait reçu, il me semble qu’on ne peut, devant le Beau, que s’interroger sur le Pourquoi… Le Laid, me direz-vous, pose question tout autant. Certes, mais je ne veux traiter ici que de ce qui nous aspire vers le haut, ce qui nous engage à devenir meilleur. L’Injustice de ce monde est terrifiante, pour l’avoir éprouvée quelquefois, j’en conclue cependant qu’elle peut parfois aussi nous élever ou nous faire progresser. Mais l’Injustice n’est pas tout à fait le Laid, et c’est un autre sujet…

Être ainsi suspendu à leurs lèvres, ne laisser que leurs voix habiller le silence, s’en laisser envelopper, s’y sentir protégé, y puiser au moins de quoi espérer…

Le chant d’un cristal, le bonheur d’une échappée musicale, la certitude mélodieuse que ce qui Est a un sens…

Je les en veux remercier d’ainsi nous donner à réfléchir, et quand il ne s’agirait que d’y prendre du plaisir, les entendre et retrouver un ingénu sourire, de ceux qu’on prête, parait-il, aux anges… Oui, aux âmes simples de voluptueux délices… Luciano, Maria, Placido, Andréa, Monserrat… Grâce vous soit rendue puisque auprès de vous je me sens meilleure… On en dira ce qu’on en voudra, savoir qu’au-delà de ce que pauvrement je suis, ailleurs existe l’excellence me rassure et m’inspire…

A Luciano, Maria, Placido, Monserrat, José, Barbara, Ruggero et tant d’autres….

 

 

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