J’aime pas les oeillets !

C’est moche un oeillet, c’est une fleur que je trouve très ordinaire…

Ca pousse en vrac sur le bord des allées du jardin de vos voisins qui vous en offrent des bouquets tout l’été. Impossible d’en faire une brassée harmonieuse, généralement les tiges de longueurs inégales sont d’une raideur redoutable et leurs feuilles si étroites qu’on se sent obligé d’y ajouter de ces petites fougères toutes aussi guindées… Comme ça ne se fait pas de refuser un bouquet, on le pose dans un endroit reculé où l’on finit généralement par l’oublier…

C’est une fleur qui ne sent rien, qui ne fane pas vite, même dans un vase sans eau posé en plein soleil ! D’ailleurs c’est pour ça que les fleuristes en abusent sur les couronnes mortuaires ! S’il vous plait, si je meurs, interdisez les oeillets si vous souhaitez vraiment que je repose en paix sans m’agiter en vain dans mon cercueil ! Même si j’ai un léger doute sur la gêne réelle que cela m’occasionnerait, on ne sait jamais…

D’ailleurs, je n’aime pas non plus les glaïeuls !

C’est moche un glaïeul, et c’est une fleur très cérémonieuse…

On en met partout dans les halls de réceptions des hôtel et dans les salles de réunion du Conseil Général ! Ce sont des fleurs qui ne sentent rien non plus, qui s’élancent droites et rigides dans des vases en cristal aussi froids que l’idée qu’on se fait d’une antichambre d’exécuteur testamentaire… Mais heureusement le glaïeul fane plus vite et n’aime pas beaucoup la chaleur. Il n’en reste bientôt plus qu’une tige vert pâle et moisie sans plus l’ombre d’un pétale, leurs efflorescences quittant tout à tour leurs corolles pour tomber toute molles et ridées sur la table… Comme ce sont des fleurs à l’allure très dignes, les fleuristes à l’ imagination paresseuse ne trouvent pas mieux que d’en faire des gerbes ceintes de rubans violets où sont écrites des dédicaces en lettres dorées :  » A notre cousin regretté » ou  » La Ville reconnaissante à son dévoué secrétaire de Mairie… »… Par la suite,  ils restent  contraignants à mettre dans une poubelle, ils faut encore les plier en deux pour qu’ils trouvent la place de s’y épuiser davantage !

Comme vous l’avez remarqué, je n’aime ni les oeillets ni les glaïeuls… Il y a comme ça,  beaucoup d’autre choses que je n’aime pas, et je compte bien vous en parler une autre fois…

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *