La vague montante déferle sur le rocher ensablé et lave la pierre, le reflux tire l’eau en arrière, elle glisse comme une ombre et disparait sous le sable.

Le soleil rasant sur le sablon humide rend chaque cailloux précieux tant la lumière les rend étincelants. De petites méduses bleues portées par la houle se sont échouées et pigmentent la plage.

L’empreinte éphémère de nos pas s’imprime dans l’arène. Le vent d’est habille le silence et contrarie le rouleau qui se couvre d’écume. Un rocher coiffé d’algues vertes accueille un cormoran qui sèche ses plumes en écartant largement ses ailes. Le ciel a blanchi tandis que nous observons les sternes tutoyer la crête des vagues avant d’y plonger tels des épées pour aussitôt en émerger et filer dans l’air le bec serré sur une pêche.

Sur le bord de la plage deux gamins jouent avec un ballon et manquent de l’envoyer à l’eau. Ils pataugent dans les baïnes, leurs bas de pantalons en restent humides et se raidissent de sel.

Leurs cris sont emportés par les risées et résonnent sous la falaise de granit mouillée par la marée, autour d’eux  les goélands rivalisent de virtuosité en ballets aériens.

L’après-midi s’épuise, l’océan s’éloigne, nous marchons là où il y a peu encore nous n’aurions pas eu pied, la lumière pudiquement se voile  pour bientôt s’offrir à l’horizon…

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