Aussitôt me vient l’idée de l’océan.

L’océan qui habille les côtes de vent et d’embruns, qui se pare de toutes les couleurs du jour ou de la lune, l’océan de silence ou de vacarme , qui, même au plus calme de ses heures dégage cette invincible  puissance…

Une eau dont les pigments se marient à  l’humeur des nuages,  des flots qui se cabrent et crachent leur colère si le soleil se cache…

Le soir souvent s’en emparant le farde d’une poudre de nacre, tandis qu’inéluctablement l’astre flamboyant y trempe ses rayons. Bientôt il s’y noit tout entier laissant la marée inexorable onduler sans répit…

Eau profonde armée de patience, qui fait du plus âpre rocher le plus doux des cailloux, qui flotte le bois et sculpte le continent…

Naviguant au large portés par l’abysse, voiliers ou chalutiers, navires ou bâtiments militaires, aucun n’échappe au vertige de l’onde sombre. Ballotés comme fétus ils savent leur précarité, la houle les berce ou les massacre…

Au bord de la plage, tels ces grains de sables qui jadis furent brisants et n’ont pas resisté, nous apprenons l’humilité…

Ivres d’espace et de vent salé, insatiables de ce silence bruyant et du fracas des vagues, nous nous sentons vivants !

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