J’ai retrouvé au fond d’un carton oublié dans un coin du grenier, un vieil ours mal léché qui ruminait sa solitude et le peu de cas que je faisais de lui…

Son regard courroucé et sa fourrure empoussiérée m’ont amusée. J’ai décidé qu’il méritait mieux que ce dont il était obligé de se contenter. Je l’ai un peu secoué, mais c’était juste pour le requinquer, un peu de paille s’échappait de son ventre blessé, je l’ai raccommodé, et ce petit bout de feutrine rouge recousu au coin de son museau grognon lui a donné un sourire attendrissant.

Il n’a plus voulu de son lit en carton, il préfère maintenant le creux de mon édredon. Ca me plait à moi aussi qu’il s’y trouve si bien, je me garde de trop l’y déranger car il a vécut si longtemps sans moi et ma douillette couverture !

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