Par un petit matin clair s’en sont allés promener de l’autre côté du pays un papa et une maman en quête de musique et de bonheur en amoureux. Une mamie, prête à tous « les sacrifices » était arrivée la veille tout courant pour serrer au plus près de son cœur Julia[…]
Étiquette : mémoire
Elle est là…
A faire la maligne à chaque coin de rue, à caqueter sur un canapé ou à faire son intéressante derrière un bureau, tapie dans une cour de récréation, à gueuletonner au restaurant, à conduire comme une folle sur l’autoroute ou à se pavaner dans la ville qui grouille et bruisse[…]
Un dernier soupir…
La mort a emporté ton âme et laissé sur le lit une écorce vide, pourquoi vouloir encore retrouver dans cette immobilité blafarde, qui te ressemblait si peu, quoique ce soit de toi qui nous rappelle ce que tu étais il y a peu encore ?… En t’enveloppant de son étreinte[…]
L’inaccessible légèreté « d’avant »…
J’ai soudain l’acte sous les yeux, que le temps a déjà terni de son empreinte grise, où un employé zélé à écrit que tu étais bien mort, ce 29 Août 2005. J’ai beau le savoir depuis bientôt dix ans, j’ai toujours du mal à réaliser que cette écriture d’écolier parle bien[…]
Marraine…
S’endormir enfin, oublier son chagrin jusqu’au petit matin… Impossible sommeil quand, tapi au creux de mon cœur une tristesse insomniaque taraude ma nuit… A peine éveillée d’un assoupissement éphémère, convertir l’oubli provisoire en prise de conscience brutale et impitoyable, « tu es morte » ! Ne presque pas pouvoir s’en désoler, sauf[…]
Mémoire éffilochée…
Tu t’évapores… Non, toi, tu ne peux pas mourir, je ne peux m’y préparer… Les années sur toi longtemps n’ont pas trouvé prise, elles ont du se résoudre à te laisser belle et gaie, de rage elles ont dévalisé ta mémoire et saccagé ton âme… A force d’oublier déjeuners et diners,[…]
Une mémoire effilochée…
Ton visage s’illumine quand tu m’aperçois au bout du couloir. Tu t’étonnes toujours de me voir ici, comme si j’avais dû traverser la France entière pour arriver jusqu’à toi… Sans doute l’empreinte d’un passé où je n’habitais pas si près, quand mes visites espacées nous donnaient à toutes deux tant de[…]
Culpabilité…
Vous l’avez fait… A force de vous l’entendre annoncer, à force d’arriver à temps pour vous empêcher de le faire ou d’user notre vocabulaire à vous persuader de ne pas en arriver à cette extrémité, nous avions curieusement oublié que tout pouvait quand même encore arriver… Et voilà, cette fois vous[…]
Prendre soin…
Prendre soin… De l’hiver qui s’étire et pose un bonnet de laine sur les premiers jours de Mars… D’une éclaircie qui parfois déchire les nuages et nous improvise un printemps de fortune dont la douceur rassure nos espoirs… De cet ami perdu de vue qu’on croise au hasard d’une rue[…]
Médiocrité…
Ou comment certains se réapproprient l’histoire afin d’éviter d’avoir trop d’état d’âme… L’originale n’étant pas très flatteuse à leur égard, il leur apparaît sans doute plus simple de l’écrire d’une autre manière, d’y ajouter ça et là quelques touches personnelles qui la rende crédible par quiconque n’a pas entendu la[…]
1949 – 2005
Les cimetières avaient un autre air avant toi. Je ne les détestais pas, m’y promener ne me dérangeait pas plus que ça. J’y trouvais même comme un apaisement. Silencieux par essence et pourtant bruissants de toutes parts ; le feuillage des arbres bercé par la brise, mouillé sous l’averse, le pépiement[…]
Comme une dentelle…
Elle nous quitte doucement, elle nous quitte à reculons… Elle m’ouvre sa porte, son visage s’illumine – « Ah te voilà, toi ! » – Pour cette fois encore elle m’aura reconnue… Les joues encore rondes d’une jeunesse lointaine, le visage enroussi quoique les années n’en aient pâlit la peau à peine[…]