La bordure du toit se confondrait avec le bleu du ciel si ça n’était ce petit nuage égaré  qui opportunément venait de glisser sur les tuiles. Un vent chaud s’est levé qui bouscule la toile de la pergola prudemment repliée, la vigne, solidement  accrochée à la façade lance ses ramures insolentes dans l’espace, ma terrasse blanche réverbère la lumière éclatante de cet après-midi de juin… Les pots bleus, toujours, degoulinent des couleurs chatoyantes des fleurs encore abreuvées des arrosoirs matinaux, il fait chaud, j’ai l’impression d’aller bien…

L’air est bruissant de ce qu’il brasse de feuillages ou de toiles, une porte claque, pour quelques instants, quelques instants seulement, je le sais bien, plus rien d’autre ne doit exister que cette terrasse, cette chaleur et ce bleu, mon âme de toutes ses forces s’y applique, je crois que je vais bien…

 

 

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