« La misère poursuit implacablement et minutieusement l’altruisme et les plus gentilles initiatives sont impitoyablement châtiées. » Voyage au bout de la nuit » de Louis Ferdinand Céline.

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Elle me submerge comme la déferlante dévore la plage quand la tempête gronde… Ma colère…

Tout mon corps tremble d’une rage que je peine à contenir encore.

Mon cœur bat la chamade tandis que cruelle, elle entame mes certitudes, plus rien ne semble possible que la révolte…

Bouillonnante elle embrase mes joues, étrangle ma voix, elle mettra des heures à tiédir avant de devenir aussi froide que les pierres et plus dangereuse encore…

Elle m’entraine à de sottes ripostes, bâillonne ma raison, embue mes yeux d’un chagrin qui réclame vengeance… Ma colère et mon dépit…

Elle grignote mes heures, use ma patience, dévaste ce qu’il me reste de bon sens et laisse quartier libre à mon imagination…

Elle me fait perdre l’équilibre, le vertige m’enlace pour m’attirer vers d’affres méfiances… On me manipule, on me ment, au moins par omission, on gagne du temps sur mon empathie et ma patience… Ma colère et mon angoisse…

Des heures à soupçonner l’ouvrier de ma colère tellement inquiet de l’affronter, capable en voulant l’éviter de travestir la vérité ou de la retarder… Ma colère et mon amertume…

Elle tourmente mon âme, conçoit mille châtiments, exige une revanche…

Elle me laisse épuisée, lasse et désespérée… Ma colère n’est plus qu’une immense fatigue, un anéantissement, une terrible impuissance, rien ne change donc jamais, la ruse du renard crie victoire… Ma colère et mon chagrin…

 

« Lors de ces week-end là, à force d’être une personne conciliante et gentille, toujours surgissait en elle à un moment ou à un autre, l’envie de s’éclipser. Ne plus parler. Ne plus écouter. ne plus comprendre. » Véronique OLMI dans « Cet été là »

 

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