Quelques heures d’impatience, où mon ventre s’est serré en pensant à celui de ta Maman d’où tu te frayais un chemin vers la grande aventure qu’est la vie, et enfin te voilà, Julia, ma petite fille toute neuve…

Tu arrives toute dernière née d’une farandole de petits-enfants, mais  sois bien certaine que ta naissance fut tout aussi emprunte de l’ émotion fébrile qui accompagne l’annonce d’un « heureux évènement », alors, tu imagines bien que cette matinée fut encore l’occasion de connaître cet enchantement, ni tout à fait le même, ni tout à fait autre que les précédents, tout d’abord coloré d’une légère inquiétude qui monte crescendo jusqu’au coup de téléphone libérateur annonçant ton arrivée…

Deux kilos et neuf cent cinquante grammes  de bonheur, ce qui peut apparaître comme une ritournelle un peu usée quand on accueille son cinquième petit bout de tendresse, c’est cependant à chaque fois une douceur bienvenue, un clin d’œil au temps qui passe, une crème anti-rides magique, un regain d’énergie, de nouveaux projets et l’envie d’aller bien !

Oui Julia, je compte bien devenir centenaire pour profiter de cette attendrissante prolongation de « nous » qui ne me promet que de délicieux moments à partager avec toi ! Alors, ne me reste qu’à ronger mon frein jusqu’à l’heure de quitter mon bureau pour grimper dans mon carrosse de Mamie « vernie » qui me rapproche à grands tours de roues de ton petit berceau à la Maternité…

Je me vois déjà penchée sur ta petite frimousse, à chercher sur tes lèvres quelque sourire d’ange, à te trouver si belle et à m’émerveiller d’avoir autant de chance, à me régaler de tes babillages, j’en trépigne d’une impatience qui transforme les minutes de cette après-midi en siècles de lenteur…

Julia, je t’aime depuis longtemps déjà, Julia, c’est Mamie que voilà !…

 

A Julia, ma toute nouvelle petit-fille, 12 Novembre 2015.

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