Il est parfois surprenant de se retourner sur son parcours et de se demander par quel hasard ou quelle nécessité il fut si simple ou si tortueux…

La plupart du temps il semble que nos choix soient sans cesse les mêmes, ou presque,  comme si nous n’avions que l’illusion de maitriser la direction que nous souhaitons donner à nos vies, alors que l’influence que nous pensons pouvoir exercer ne semble pas peser plus lourd qu’une plume…

Je remarque que les leçons que nous sommes susceptibles de tirer de nos expériences sont rarement suivies d’effets, au lieu de nous y appuyer pour modifier nos choix et du même coup la configuration de nos vies, nous semblons n’en tenir finalement que très peu compte, comme si nous comprenions parfaitement leurs mécanismes et leurs effets sans pour autant en tirer une conclusion ou une nouvelle façon de s’en servir… A moins que nous ne sombrions dans un radicalisme peu constructif dans un sens comme dans l’autre : untel ne s’y frottera plus de peur de souffrir à nouveau, tel autre ne cessera de s’engager certain qu’il est, (cette fois ci sera la bonne), de changer le monde !

Comme ce jour san fin qui sans cesse se reproduit à l’identique, laissant ses protagonistes s’interroger sur la meilleure façon de s’en échapper, et reproduisant chaque lendemain l’exact hier sans jamais pouvoir en changer une seule seconde… Prisonniers d’une histoire pré-écrite, pieds et poings liés, juste bons à encaisser bonheurs ou défaites, serions nous donc nous-mêmes prédestinés ?… Moi pourtant si optimiste et persuadée que Vouloir c’est presque toujours Pouvoir… Me voici proche de m’y résoudre quand je constate ça et là de quoi étayer cette idée qui pourtant, me laisse songeuse et inquiète… M’empêcher d’agir, d’avoir à réfléchir, m’obliger à passer sous ces fourches caudines sans m’offrir une seule possibilité d’infléchir un tant soit peu le cours de ma vie ?… Cela me terrorise et rendrait n’importe qui fataliste !

J’entends bien que pour d’autres cette petite interrogation sera balayée d’un revers d’ amour propre, allons allons, comme si avec un tantinet de tempérament, que dis-je, un chouïa d’énergie et de détermination que Diable, on ne venait pas à bout de ces « bis repetita » indignes de nous autres gens de caractère !

Et bien sans doute cela se peut-il… Parfois, une esquive est possible, esquive inespérée, surprenante, inattendue, et pourquoi pas autorisée, permise, suggérée… Par ce « je ne sais qui, ou je ne sais quoi » qui plane sur nos vies et les dessine chacune si différentes, au gré d’humeurs changeantes…

 

 

 

 

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