Valérie, vous  qui sembliez tant souffrir de l’image qu’unanimement, ou presque, la presse vous prêtait, et qui réclamiez haut et fort le droit à « une vie privée » (ce qui, dans ce qui a failli être votre fonction, n’est guère envisageable, ou si peu…) dans quelle galère cette fois-ci encore vous êtes-vous embarquée pour tenter de vous justifier auprès de je ne sais quel parterre d’inconnu(e)s qui depuis longtemps déjà fouettaient d’autres chats ?…

Ne lisez là aucune plaidoirie pour sa défense, pensez-vous donc qu’il vous faille enfoncer un clou de plus dans le portrait d’un Président qui depuis un moment l’écorne parfaitement bien tout seul, croyez-vous que la plupart de ceux qui ont de plus ou moins loin ont suivi votre histoire, puis votre rupture, ne se sont pas fait, tout seuls comme des grands, leur opinion sur l’adjectif qui qualifierait le mieux un homme qui rompt ainsi qu’on nous l’a dit, écrit et chanté sur tous les tons ?… Faire votre métier de journaliste et vaquer à quelques œuvres caritatives ne comblaient donc pas suffisamment votre ego (votre porte-monnaie ?) ni ne vous amenaient à davantage de sérénité ?…

Il y avait beau temps que l’opinion « des gens », dont vous devriez n’avoir que faire, était faite, et rangée aux oubliettes jusqu’aux prochaines élections… Mais vous ne vouliez pas « qu’ils » oublient aussi vite, alors…

Ainsi votre livre ne pourra être lu que comme celui d’une femme, certes bafouée, mais aussi et sûrement vengeresse… Je doute que ce soit ce but là que vous poursuiviez, à moins que, toute à votre colère, vous n’ayez pris ni la peine ni le temps d’y réfléchir !

J’ose espérer que votre style aura plus d’élégance que votre méthode… Car vous allez devoir maintenant essuyer d’autres critiques, littéraires cette fois, et certainement pas des moindres, imaginez-vous que tout ce beau monde vous attend au détour de votre première virgule…

Pour conclure ce petit mot que vous ne lirez, bien sûr, jamais, sachez cependant que jusqu’ici je vous accordais généreusement le bénéfice du doute, un mélange de féminisme, d’empathie, et d’esprit de contradiction quand une meute s’attaque à une esseulée… De plus, qui peut s’autoriser à juger d’une personne sans jamais l’avoir rencontré ?… Je vous défendais donc la plupart du temps quand on vous pourfendait d’attaques plus injustes et méprisantes les unes que les autres, même si, je vous l’avoue, je n’y consacrais pas l’essentiel de mes loisirs…

Je n’ai pas lu et je ne lirai pas votre livre. N’y voyez aucun mépris, juste un désintérêt car bien d’autres sujets me préoccupent. Cependant, l’étalage et le battage de votre réponse à la muflerie dont vous affirmez avoir été l’objet m’interrogent :

Si je reconnais à toute femme le droit de se défendre et de ne pas laisser dire n’importe quoi sur son compte, si je peux comprendre que rendre la pareille peut parfois soulager, je ne suis pas certaine que vous ayez trouvé là la bonne façon de le faire.

« Votre » Président qui clamait à qui voulait l’entendre qu’il serait un « président normal » a, pour le coup, tenu sa promesse, en étalant casqué, maladroitement ou par savant calcul, l’existence d’une maîtresse, et en se comportant comme un gougeât, à l’instar hélas de beaucoup de ses semblables dans ces circonstances délicates, intimes et douloureuses… Rompre avec élégance n’est pas donné à tout le monde, c’est le moins que l’on puisse dire quand on eut connaissance du communiqué laconique dont votre ex ou son (mauvais) conseiller s’est fendu sans autre fioritures…

Il eut été préférable que vous n’y répondiez que par le  silence, quoiqu’il vous ait dit ou fait, car  l’ignorance de l’offense, dont on dit qu’elle est le pire des mépris, laissait du coup la balle dans votre camp, vous bottiez en touche et redoriez votre blason sans nécessité d’ autres explications ! L’écriture vous a soulagé,  sans doute, vous auriez alors pu suspendre sa publication jusqu’à une date ne l’éreintant pas davantage, lui et notre pays avec, car comme suggéré plus haut, il s’accable bien assez tout seul, ce coup de grâce, s’il est mérité, vous place en position de bourreau vengeur et aigri alors que vous aspirez à être plainte et comprise…

Par ailleurs, à moins de n’être plus naïve que je ne le suis moi-même, vous deviez bien vous douter que le pouvoir rend le plus laid des hommes séduisant voir irrésistible… Sauf avis trop hâtif et peu étayé, Julie ne fut certainement pas la première et ne sera sans doute pas la dernière non plus… Il aurait fallut vous en convaincre ou partir…

Hélas, Madame, on ne demande pas à un couple présidentiel (de quelque bord politique qu’il soit)  d’être normal, mais justement d’être « à la hauteur » de sa fonction, en quelque sorte de donner  « l’exemple »… Et si j’osais, je reprendrais l’adage qui souvent se confirme à l’usage : « Qui se ressemble s’assemble », ni lui ni vous n’avez l’envergure de ce à quoi vous prétendez… La distinction, hélas, ne s’achète pas, et c’est à ce « détail » qu’on reconnait les gens de valeur…

Alea jacta est !…

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