On en connait tous ! De ces gens sur qui rien ne semble avoir de prise. Qui vous aiment bien, mais bon, ne relancent ni invitation ni simple intention. Qui sont charmants et conviviaux, si agréables dans un diner, souriants et si chaleureux que vous vous imaginez aussitôt vous être fait de nouveaux amis…

Pis plus rien. Pas un coup de fil, pas un mot, comme si une fois ce bon moment passé, vous n’existiez plus pour eux. Ils ne sont ni fâchés ni contrariés. Non, juste ailleurs, aux abonnés absents pour les retours sociaux. Mais, rencontrez les par hasard, ré-invitez les, passez leurs un coup de fil, ils seront ravis, heureux comme tout d’avoir de vos nouvelles, et ce sera reparti pour un tour de « Je vous aime, moi non plus » !…

Indifférents. Pas concernés.

Aucune opportunité ne leur chatouille la fibre sociale, un petit message amical à l’occasion d’un anniversaire, d’une joie ou d’un chagrin ?… Que nenni ! Ils auraient eu peur de vous déranger, ça, c’est pour la facilité, ou tout simplement n’y auraient même pas pensé, rien ne leur apparait nécessaire pour entretenir des relations qui vraisemblablement, ne leurs sont pas indispensables…

Ce sont les mêmes qui s’étonnent que vous ayez plein d’amis, tout en mettant en doute que vous puissiez en avoir autant, c’est bien connu, les amis ne se comptent que sur les doigts d’une main, en avoir davantage est forcément suspect… De ce côté là, ils ne risquent rien, de vrais amis, en général, ils n’en ont point, mais ils drainent autour d’eux une quantité impressionnante de connaissances toutes ravies de les avoir rencontrés, et encore persuadées de s’être fait de nouveaux copains… C’est pourquoi ces « mous du g’nou » sont souvent invités car ils sont généralement séduisants et sympathiques, et, avant d’user leurs hôtes de leurs souriantes indifférences, ils font quand même perpétuellement d’autres rencontres qui compensent celles qui s’éloignent faute de rebondissements !!!!

Là, je fais celle à qui « on la fait plus », mais rassurez-vous, moi aussi j’en ai autour de moi, des « mous du g’nou » !… Régulièrement je me fais avoir, car de nature spontanée et expansive, je trouve enrichissantes les nouvelles rencontres, et les « mous du g’nou » sans les provoquer vraiment, n’y sont jamais hostiles, ce qui les rend tout d’abord attrayants… Simplement ils ne font jamais rien pour attirer vos bonnes grâces, un charme naturel émane de l’espèce de distance chaleureuse qu’ils trimballent avec leur sourire bienveillant, leur bonne humeur séduisante, c’est bien connu, n’attire que ce qui apparait « pas gagné d’avance »… Du coup, on est presque toujours fiers de s’être fait un nouvel ami du « mou du g’nou »… Quand on fini par comprendre à qui on a réellement affaire, c’est trop tard, on est cuit, le « mou du g’nou » a déjà puisé chez nous tout ce qu’il y avait à prendre et repart voir ailleurs si l’herbe pousse toujours aussi verte… Tout ça sans même s’en rendre compte, sans presque de malice, car le « mou du g’nou » s’il est généralement avare de ses sous, ne l’est ni d’invitations ni de promesses puisqu’il ne les tient jamais, le « mou du g’nou est toujours débordé, coupable de n’avoir pas pris le temps de vous téléphoner, le « mou du g’nou » perd toujours vos coordonnées, ne prend jamais le risque de vous déranger, le » mou du g’nou » enrobe de charmantes civilités son égoïste manque d’éducation et sa légèreté…

A bons entendeurs…

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