Que la vie est bien faite qui ne nous prédit rien que seuls les fous ont le besoin de savoir absolument avant de le vivre, au risque d’attendre ce qui ne viendra jamais ou de regretter ce qu’ils auraient aimé qui soit !

Moi je suis ravie de n’avoir pas su de quoi mon chemin serait pavé ! Il me suffit de découvrir chaque jour quel petit bonheur me mènera à de plus grands, et si le hasard ou la destinée fait qu’un chagrin les croise, je sais que c’est sur ce passé inconnu l’instant d’avant que je m’appuierai pour lui survivre.

Certains combats se préparent, d’autres s’affrontent quand vient leur temps. Et ce ne sont pas forcément de ceux auxquels on a beaucoup réfléchis dont on sort triomphants. Parfois l’urgence est meilleure conseillère, on a au creux de soi tant de ressources insoupçonnées, engrangées au cours des années, au gré de petites ou de grandes contrariétés, qui se sont forgées, aiguisées, et qui, sollicitées brutalement ne demandent qu’à en découdre pour nous sauver !

J’ai souvent cru, plus jeune, qu’en m’agitant, en vociférant, ma lutte serait plus efficace… Quelques combats plus tard, je sais qu’il faut en toutes choses se donner du temps, même dans ce qui peut nous paraitre pressant. Même ce qui nous semble spontané est le résultat d’une expérience. C’est en quelque sorte une défense avertie, qui se découvre sur l’instant, mais qui fut, à notre insu, longtemps mesurée, appréciée à l’aune de ce qui jadis nous blessât…

« Jamais deux sans trois » dit-on ?… « Jamais trois sans quatre » m’ irait mieux ce soir…

Et bien, que ce « quatre » là vienne donc m’affronter puisqu’il cherche la bagarre, il l’aura, je ne ferai pas de quartier ! Et si je me garderais bien d’anticiper ma victoire, je ne peux pour une fois que prédire qu’à la fin, ce quatre là m’aura bien plus donné qu’il ne m’aura pris…

 

 

 

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